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Le jour où j’ai compris que je savais qui j’étais

Aujourd’hui , j’aimerais partager avec toi la manière dont Dieu m’a fait comprendre que je savais qui j’étais.

Lorsque j’ai dit oui à Nicole pour écrire pour Harmony Le Mag, c’était pour moi une façon d’apporter un point de vue différent sur la vie des femmes de l’église et montrer qu’il n’y a pas qu’une façon d’être chrétienne.

J’essaie toujours d’être le plus transparent possible et ce, même si en écrivant certaines choses, je vais parfois à l’encontre de croyances populaires basées ou non sur la parole dans l’église.

En vrai, je sais qui je suis et je l’ai toujours su, mais j’avais toujours ce manque de confiance en moi qui confondait mon identité et ce que je suis appelée à faire.

Comme si mon appel était mon identité.

Cette confusion n’était pas consciente, mais je reconnais qu’elle m’a maintenue dans le brouillard pendant longtemps. 

Le témoignage que je m’apprête à te donner est pour moi une façon d’aider d’autres femmes à trouver la force de se souvenir qui elles sont en Christ. 

qui j'étais

La rencontre d’une coquille vide. 

En juin dernier, j’ai fait la connaissance  d’un homme complètement par ”hasard” sur les réseaux sociaux.

Le courant passe rapidement entre nous et je me suis dit “woaaw c’est tellement fluide”. Avec le recul, je me souviens de m’être méfiée mais j’ai pris ça pour de la peur, or le thème de ma vie en ce moment c’est vaincre la peur donc j’ai foncé.

Ma relation avec les hommes a toujours été très malsaine dans la mesure où l’exemple de couple que j’ai eu en face de moi est extrêmement toxique. 

Mon rapport avec mon père a généré chez moi une capacité à supporter l’insupportable : le manque d’implication, le manque de considération, le manque d’affection et le manque de respect, le mensonge, les violences verbales et l’infidélité.  

Ce sont des points qui sont en cours de résolution, mais pour moi il suffisait juste de rencontrer une personne qui était diamétralement opposée en termes de personnalité et le compte était bon puisque je travaillais sur moi-même en parallèle. 

Ajoutons à ça le fait qu’à ce moment-là,  je me posais très sérieusement  la question sur la pertinence de me mettre en couple avec un chrétien. Puisque je n’ai pas confiance en eux (ce n’est pas une blague, mais ça peut être le sujet d’un autre article). 

Le diable prenait des notes sagement dans un coin. Et il a compris que j’étais prête à expérimenter certaines choses et “de voir par moi-même”. 

Je précise que je prends entièrement mes responsabilités sur ce qui s’est passé car j’aurais dû m’écouter et demander à Dieu avant de me lancer. 

Les choses se sont passées extrêmement vite et n’habitant pas en région parisienne, j’ai dû aller le voir à deux reprises.

C’est lors de mon deuxième séjour que son masque est tombé car il était stressé à cause d’une opération de chirurgie dentaire. Ma présence, cette fois-ci, avait pour but de le soutenir et de l’aider après son opération.

Il avait une vie  compliquée et  remplie de choix douteux, mais je ne l’ai pas  jugé sur son passé. Monsieur Y. me disait être en train de laisser tout ceci derrière lui et repartir sur des bases saines.

Je l’ai cru et puis personne n’est parfait, on a tous besoin de Dieu et je m’efforçais de ne pas le juger et le prendre exactement comme il était.

 

Mon erreur a été là : Il y a une différence entre juger les gens et apprécier une situation. Clairement, je n’ai pas fait cas de ce que mon discernement était en train de me dire.

Les trois derniers jours passés auprès de lui ont été les trois jours les plus durs de toute ma vie. J’ai été insultée, menacée, jetée à la rue puis séquestrée et enfin retenue contre mon gré. Il avait aspiré mon énergie, si bien que la seule chose que j’étais capable de faire était de pleurer, moi qui ne suis pas une pleureuse de base. Pour lui, cela faisait de moi une cas sociale. 

Monsieur Y. m’a fait vivre la privation de sommeil à deux reprises: 

  • une fois à cause de sa paranoïa.
  • Et une fois parce que ça le faisait rire.

Une nuit il m’a mise dehors à 3 reprises  et lorsqu’il a vu que certaines personnes étaient prêtes à venir me récupérer il s’est ravisé. Le regard des autres le terrifie. Il avait besoin que je le  supplie. Et malheureusement pour lui, je ne supplie jamais personne à part mon Dieu. 

 

Comme je l’ai déjà spécifié, il a un faible pour les paroles dégradantes et dévalorisantes : “tu es détestable”,  “ tu me dégoûtes”, “ je n’ai pas confiance en toi”, “les gens qui font des sales coups finissent portés disparus au commissariat”.

Oui les menaces, il me menaçait beaucoup.

Ma sœur, garde en tête que les paroles que ces personnes prononcent “contre nous” ne sont que de la projection. Monsieur Y se sentait vide et immonde. Et sa seule façon de se sentir un peu vivant c’est de vampiriser et aspirer les femmes remplis de vie et d’humanité et dans ma situation remplie du  Saint-Esprit. 

Ce soir-là, pour être sûre de pouvoir dormir tranquillement et pouvoir prendre une décision le lendemain pour rentrer chez moi, j’ai dû acheter la paix en le laissant faire ce qu’il avait envie de faire avec mon corps.

 

Le plus drôle dans tout ça c’est qu’il a pris le temps de me dire que Dieu l’aimait beaucoup et que je devrais me “méfier”. Monsieur Y. essayait de me faire peur en sous-entendant qu’il était le chouchou du Créateur et j’allais m’en prendre plein la figure de vouloir être traitée avec décence et respect. 

La colère est arrivée à ce moment-là et avec elle est arrivée cette phrase qui résonne encore dans ma tête : « Je suis la princesse du Roi des rois, tu devrais te méfier.   » 

Ça m’a toujours interloqué les personnes qui croient que Dieu est un marabout de quartier, pour l’envoyer foudroyer les autres à la moindre offense. 

Voici qu’il essaye de se convaincre que mon Père est un petit du quartier qu’on envoie frapper une femme qui  manque de discernement.

J’en suis encore en colère. 

C’est là que j’ai compris que je savais qui j’étais.

 

J’étais en train de  comprendre que je vivais les conséquences de mon péché mais Dieu ne m’avait pas abandonné pour autant.

Ce jour-là, trois personnes dans mon entourage dont Nicole ont partagé le même verset sur le fait d’inventer, d’invoquer le Seigneur.

J’ai compris que c’était le jour qu’Il avait choisi pour j’exerce mon identité. 

 

Psaume 86:5

“Car tu es bon, Seigneur, tu pardonnes, Tu es plein d’amour pour tous ceux qui t’invoquent.”

Louis Segond

qui j'étais

Il m’a forcé à le suivre jusqu’à la clinique et m’a abandonnée dans la voiture sans eau, sans clim et sous 30 degrés et mes affaires enfermées chez lui “ en garantie”. 

Il fallait prendre une décision, monsieur Y. avait RDV à 13h30 et avait l’intention de me faire moisir ainsi jusqu’à 18h. 

J’ai laissé sa voiture ouverte et je suis partie à la gare sans mes affaires. 

J’ai pris le dernier TER pour Paris à 18h39 exactement. L’arrivée à Paris a été très émotive car tout au long du chemin, nous avons “réglé” nos comptes au téléphone et le lendemain, il m’a renvoyé mes affaires.

(j’ai appelé son père pour lui expliquer que son fils était du genre à séquestrer des femmes parce qu’il a peur du dentiste. Il s’avère que Monsieur Y. a aussi peur de sa famille). 

Maintenant qu’il est physiquement hors de ma vie, je reconnais que j’ai manqué de confiance en moi. 

 

Monsieur Y. a perdu son humanité bien avant de me rencontrer. Il avait besoin de ponctionner la vie des autres pour pouvoir se supporter. Monsieur Y. a ponctionné la vie des membres de sa famille et il essayait de faire de même avec moi.  Il n’était qu’une coquille vide dont le diable se servait pour m’atteindre, mais mon Père est plus grand. 

qui j'étais

On peut et on va s’en sortir

J’ai eu à cœur de te raconter mon histoire au cas où tu serais dans une situation similaire.

Aucun être vivant, aucun homme n’a le droit de te traiter comme si tu étais un vulgaire objet de consommation.

C’est peut-être le moment pour toi de mettre en place un plan pour te sortir de là. Peu importe ce que les pasteurs ou ta famille disent, ta sécurité en dépend. 

Les pressions/violences psychologiques, la privation de nourriture, d’accès à des moyens de paiement sont considérés aussi comme des violences conjugales. 

Ton identité en Christ est la garantie de ta liberté. Si tu ne peux pas exercer ton libre arbitre en paix, fuis ! 

Tu trouveras avec cet article des liens vers des associations d’aide aux victimes de maltraitances/victimes conjugales pour pouvoir t’aider à prendre la meilleure décision possible. C’est plus facile à dire qu’à faire, surtout lorsque des enfants sont impliqués, j’en ai conscience. 

On prie un Dieu qui sépare les mers en deux pour libérer son peuple. Je prends autorité, à toi qui lira ces mots, que notre Papa ouvrira ta mer en deux.  

Comme nous sommes  entre soeurs, je me permets de te donner quelques conseils qui ont été déterminants pour moi dans cette expérience:

  • Ne pas laisser ta relation secrète, parles-en à deux personnes de confiance. Elles devront te connaître sur le bout des doigts et ne pas te juger mais te donner des bons conseils.

Je sais que parfois certaines personnes aiment la discrétion mais là ce n’est pas le moment d’être discret. Monsieur Y. s’est beaucoup retenu parce que je demandais à mes amies de m’appeler régulièrement. Il savait que je n’étais pas seule.

  • Récolte toutes les informations possibles sur l’individu :
    • nom, prénom(s)
    • adresse exacte 
    • numéros de téléphone 
    • email
    • pseudo sur les réseaux sociaux
    • voitures + plaques
    • lieu de travail
    • noms prénoms des membres de la famille
    • photos 

 

Toutes ces infos devront être envoyées aux deux personnes de confiance discrètement. 

 

  • Sois intransigeante sur les micros agressions et manques de respect. Ne te laisse pas distraire par les “je rigole” et les “tu es trop susceptible”.  
  • N’accepte pas les tentatives d’isolement. Passer du temps ensemble c’est bien,  mais s’il n’aime pas être en présence de tes proches ou même des gens en général, passe ton tour. 
  • N’oublie JAMAIS Jésus dans l’équation.

Je réalise aujourd’hui à quel point j’ai besoin de Dieu au contrôle de ma vie.

En étant complètement transparente, j’ai un ressenti que je qualifierai d’évidence. Comme si je faisais enfin corps avec moi-même.

Dieu a utilisé la situation pour me faire grandir mais les abus n’étaient pas son plan. 

qui j'étais

Je ne dois rien à personne. 

Il a essayé de me broyer pour mieux me remodeler en ce qu’il considérait acceptable. Et donc il ne s’agissait pas  d’amour mais de contrôle. 

Je ne suis pas disposable ou même un joli objet de décoration. Dieu lui-même attend que nous prenions la décision de le suivre, pourquoi un être humain aurait-il le pouvoir de me priver de ma liberté?                                                                                                                                          

Bien évidemment le “dating” c’est fini jusqu’à nouvel ordre.

Je suis encore traumatisée et il y a cette colère bien présente je ne vais pas te mentir. Et clairement Monsieur Y. a brisé quelque chose chez moi que Dieu est en train de restaurer.

La colère disparaîtra en temps voulu.

Le véritable amour ne ressemble en rien à ce que j’ai vécu avec cet individu sans sel et sans poivre. Je vais m’en tenir à la version de 1 Corinthiens 13: 4-8, je vais m’en tenir à ma relation avec Jésus et ce qu’il a fait et fait encore pour moi. 

 

Dieu est grand et il nous a choisi et aimé. Il nous aime si fort qu’il a donné Jésus pour que nous puissions être toi et moi, ses filles chéries. 

Prends ta couronne, ma sœur, tu es la fille d’un Roi.

 Sois bénie 

 

3919 Violence femme Info 7/7j et 24/24h

https://arretonslesviolences.gouv.fr/

https://www.solidaritefemmes.org/suis-je-victime-de-violences-conjugales

 

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Make up artist et artiste de la vie en générale, je suis quelqu' un de curieux et un peu aventurière (juste un peu). J'ai une véritable passion pour la beauté des femmes et leur bien être. Retrouvez moi sur mon podcast chrétien @Gracesanstabou ou sur ma page make up @The_Glowing_Grace

1 Comment

  1. […] en parlant d’identité en Christ,  est-ce que tu sais comment elle se manifeste dans ta vie […]

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