Perdre le contrôle ou lâcher prise ?

Le lâcher prise, on me demande souvent en quoi ça consiste. Que faut-il faire pour lâcher prise ?

En toute sincérité, je ne pense pas qu’il existe une réelle définition du lâcher prise.  Mais en tant que femme chrétienne, je dirai que lâcher prise c’est s’en remettre totalement à Dieu. Lui faire confiance de manière aveugle. Se reposer sur Lui. Devenir totalement dépendant de Dieu.

Alors d’un point de vue extérieur, cela peut paraître impossible et c’est aussi ce que je pensais avant de l’expérimenter.

Un jour, je prendrai le temps de vous parler de mon témoignage. Mais en attendant, vous pouvez l’écouter ici ou également acheter mon livre « Un nouveau coeur, une nouvelle vie. »

Face à la mort certaine, j’ai du lâcher prise. Abandonner mes convictions et accepter que les voies de Dieu pour moi étaient les meilleures. Certes, ce n’étaient pas celles que j’aurai choisi, mais je devais lui faire confiance. Il m’a montré, et il me le montre chaque jour depuis, que j’ai fait le bon choix.

Mais cela m’a demandé un effort, un renoncement qui a pris 12 ans ! J’ai souffert dans ma chair, physiquement pendant 12 années. Tout simplement parce que je ne voulais pas lâcher prise, ou plutôt parce que je ne voulais pas perdre le contrôle.

Je suis une personne qui aime avoir le contrôle : sur ma carrière, sur mes relations privées ou professionnelles. J’aime planifier, savoir où je vais, anticiper ce qu’il peut se passer, etc.

Par exemple pour partir en vacances, je vais tout planifier du moment où je ferme ma porte à clefs, jusqu’à mon retour devant cette même porte. Si rien n’est planifié, je panique. Je suis dans un état d’anxiété assez fort. J’ai besoin de savoir où je vais.

Ce contrôle n’est pas compatible avec la vie chrétienne. Lorsque nous acceptons Jésus dans nos vies, nous savons que toutes choses concourent à notre bien et que Dieu a des projets de bonheur pour nous. Mais Il ne nous donne une roadmap pour atteindre ses projets.

Avec Dieu, c’est pas à pas. Un jour après l’autre. Et c’est ça la foi.

« Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas.  »
Hébreux 11:1

Pour entrer dans les plans de Dieu, c’est important de lâcher prise. De perdre le contrôle !

Mais d’ailleurs le contrôle de quoi ? De notre vie ?

« Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera. »
Marc 8 : 35

Voyez-vous où je veux en venir ?

Plus nous voulons avoir le contrôle sur nos vies et plus c’est difficile de rentrer dans les voies de Dieu et de bénéficier notamment de Ses bénédictions. Jésus nous invite à perdre nos vies pour lui afin d’être sauvées.

PERDRE SA VIE NE SIGNIFIE PAS TOUT PERDRE, BIEN AU CONTRAIRE.

Perdre sa vie c’est un peu sauter dans le vide sans rien voir en dessous. Mais la foi nous fait espérer un merveilleux coussin moelleux pour nous récupérer en sureté. Et Dieu nous aime tellement qu’Il ne pourra jamais accepter que nous tombions dans le vide.

Il a déjà prévu le coussin avec toutes les options possibles, au-delà de nos espérances. Mais comment le savoir si nous ne faisons pas ce grand pas de foi, si nous ne lâchons pas le contrôle.

Prenons l’exemple d’un bateau. Ce qui lui permet de rester à quai c’est son ancre. Cette ancre rassure l’équipage, et le bateau est en sureté. En sureté oui mais il est sur place ! Il ne fait pas ce qu’il devrait faire.

Si on coupe cette ancre, alors le bateau est relâché. Il part, bouge, va aux larges, vers de nouveaux horizons.

S’il n’y a pas de capitaine à bord c’est la grande panique mais notre capitaine est toujours à bord ! Il ne nous donne pas la destination, mais nous savons que nous allons aimer cet endroit.

Mes soeurs, je vous invite donc à vous poser les bonnes questions et à vous demander si votre situation actuelle ne change pas parce que vous êtes à quai. Lâchez tout et laissez Dieu gérer. Faites lui confiance même si vous ne comprenez rien. Regardez à Sa parole et gardez les yeux fixés sur Lui.

Parfois, ça fait plus mal de retenir quelque chose (ou quelqu’un) que de tout lâcher.

Soyez bénies.