Écouter les instructions

Je voudrais vous raconter une histoire que j’ai entendue, il y a de ça, plusieurs années et qui nous pousse à réfléchir sur le fait de bien écouter les instructions.

Martin était une personne pleine de bonté et de générosité. Il aimait Dieu et était toujours prêt à aider son prochain. 

Un jour où le soleil brillait, il décida d’aller se promener dans la vallée proche de son village.

Il était tellement heureux qu’il sifflait et parlait joyeusement  avec Dieu.
Il lui dit : « J’aimerais beaucoup faire quelque chose pour toi aujourd’hui » .

Dieu, ravi de la proposition de Martin, lui demanda d’amener trois cailloux sur la montagne. Celle-ci se trouvant au pied de la vallée. Il donna alors à Martin une charrette dans laquelle il pourrait mettre ces cailloux, facilitant ainsi leur transport. 

Il écouta les instructions : transporter ces trois cailloux jusqu’au sommet de la montagne.

Ni une ni deux…. Martin prit la charrette des deux mains et se mit en route. Il n’avait aucun effort à faire, c’était très agréable. Il marchait en sifflotant tout content de pouvoir faire quelque chose pour Dieu. Il souriait à toutes les personnes qu’il croisait et rencontrait sur le chemin. Le temps était magnifique, la  bonne température pour  grimper sur la montagne. 

Après avoir marché quelques kilomètres, il arriva dans un village. Un homme était assis sur un rocher au bord de la route et semblait attendre quelqu’un.

Martin s’arrêta vers lui  et lui demanda pourquoi il était assis là. L’homme lui dit qu’il devait amener absolument aujourd’hui ce rocher sur le sommet de la montagne et que c’était urgent.

Il avait demandé à Dieu de lui apporter de l’aide et il était tout excité d’apprendre que Martin allait justement au sommet de la montagne. 

Quelle réponse rapide de la part de Dieu, ça vient vraiment du Seigneur !

Martin fut ravi de prendre le rocher dans la charrette, puis continua sa route en chantant. Il était tellement content d’avoir pu aider un frère.

La charrette roulait bien, mais c’était juste un peu plus difficile car maintenant le chemin montait un peu. Il devait s’arrêter de temps en temps pour ajuster le chargement.

Puis il se trouva un peu plus tard dans un autre village. Alors qu’il le traversait, un homme, ayant appris que quelqu’un se rendait au sommet de la montagne,  accourut vers lui et, tout essoufflé, lui dit : « écoute, je n’ai pas le temps d’amener ce sac de pierres au sommet de la montagne, et il faut absolument qu’il soit là-haut avant ce soir. Tu pourrais facilement le caser entre les 3 cailloux. » 

Martin accepta et se remit en route tout content de pouvoir rendre service à un ami. 

Un petit arrêt après l’autre, la charrette se remplissait de plus en plus.

Maintenant elle tirait sur ses bras, et alors qu’il attaquait la grande montée, il sentait vraiment le lourd poids du chargement. Le soleil tapait sur ses épaules et sur sa tête. Il transpirait beaucoup. Le chemin était de plus en plus cabossé et, à tout bout de champs, la charrette oscillait, prête à se renverser. 

Il devait aller très lentement. De toute façon, il était épuisé. La louange disparut, les sifflotements aussi. 

Il se mit à penser que Dieu lui avait confié une tâche bien au-dessus de ses forces. En plus, à chacun de ses pas, le chargement heurtait ses mollets. Il se disait  que Dieu n’avait qu’à trouver quelqu’un d’autre pour faire ce boulot. 

D’ailleurs, il se demandait pourquoi Dieu lui avait confié ce travail.  Etant donné  qu’Il sait tout de lui alors, il  savait  très  bien qu’il n’aurait pas la force d’aller jusqu’au bout. 

Il voulut tout abandonner et rentrer chez lui.

C’est alors que Dieu arriva tranquillement. Il regarda ce qu’il se trouvait dans la charrette et lui dit : 

« C’est quoi ça ? Je ne t’ai jamais demandé de transporter ce rocher et ce sac de pierres ». Il les jeta hors du char. 

Martin rétorqua : »Mais veux-tu dire que je ne dois transporter que ces trois cailloux ?  » 

Oui ! dit Dieu en souriant. C’est exactement ce que je t’ai demandé de faire. Rappelle-toi que mon fardeau est doux et léger. 

Ah ! dit Martin, alors ça je peux le faire ! 

Il repartit, de plus belle, avec un chant nouveau et atteignit enfin le sommet. Ce fut une magnifique journée car il avait finalement fait ce que Dieu lui avait demandé. Il avait suivi ses instructions.

Rien n’est plus pénible à assumer que de porter une charge qui n’est pas la notre. S’entraider les uns les autres est normal, mais faire ce que les autres n’ont pas envie de faire par paresse ou par manque d’organisation, c’est différent.

Voyez-vous, Dieu avait donné des instructions très précises à cet homme.  

Cela me fait penser au verset :

« Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau est léger. »
Matthieu chap. 11 v.28

Laissons-nous instruire en premier.

L’intimité avec Dieu vient avant l’action. 

Veillons, car, parfois, même les disciplines spirituelles, la prière, la louange, etc. peuvent se transformer en de simples numéros à cocher sur notre liste des choses à faire. 

L’essentiel se trouve dans la communion avec Jésus. Lorsque nous fixons cette priorité, Il se fait un plaisir de nous révéler Sa volonté et notre part dans l’accomplissement de Son plan.